L’Espagne sort de la crise et devient l’un des pays les plus dynamiques de la zone euro
Après de nombreux sacrifices, l’Espagne semble aujourd’hui sortir de la crise qui l’a frappée en 2007. La péninsule ibérique est même devenue l’un des pays les plus dynamiques de la zone euro en 2014. Explications.
Ces derniers mois, de nombreux investisseurs espagnols et étrangers ont investi massivement dans l’économie du pays. A titre d’exemple, l’Américain George Soros a investi 500 millions d’euros dans la banque Santander au mois de janvier 2015, le Mexicain Carlos Slim a dépensé 650 millions d’euros pour acquérir 25% du capital du groupe FCC un mois plus tôt et Warren Buffet a ouvert un bureau à Madrid pour investir dans le secteur immobilier après avoir déboursé 600 millions d’euros pour Caixa Bank. Des signes qui ne trompent pas et qui démontrent que l'Espagne attire à nouveau les investisseurs.
L’Espagne a brillamment retourné la situation
Personne ne s’attendait à une telle reprise en Espagne. Ou en tout cas pas si tôt car l’Espagne est parvenue à sortir d’une situation de crise dans laquelle elle était encore bien engluée en 2012. Petit rappel des faits: en 2007, le pays est frappé de plein fouet par la crise des subprimes et la cure d’austérité qui a suivi en 2011 n’améliore en rien la situation. Conséquence : en 2012, l’Espagne est au fond du trou avec un PIB de -2,1%, des entreprises en grandes difficultés (+32% de faillites) et des comptes publics dont le déficit avoisine les 10% du PIB.
Aujourd’hui, à peine deux ans plus tard, tous les indicateurs sont au vert et plus personne ne redoute le même épilogue que celui de la Grèce. En effet, au cours de l’année écoulée :
- Les exportations ont progressé de 4,5%
- La consommation des ménages a augmenté de 2,3%
- L’investissement des entreprises a crû de plus de 10%
- La croissance est positive à +2,3%
Le chômage reste le point noir
Si la situation de l’économie espagnole s’est embellie ces derniers mois, le taux de chômage reste encore particulièrement élevé dans le pays, même si une certaine décrue commence à apparaître. En effet, le taux de chômage est enfin passé sous la barre des 24% (ce qui reste énorme) grâce à plus de 400.000 emplois créés en 2014. Malgré tout de nombreuses manifestations sont encore organisées par les jeunes « Indignados » afin de crier leur colère contre le chômage.
Le chômage est encore élevé en Espagne mais cela n’empêche pas l’économie de reprendre, puisqu’on remarque des évolutions positives dans de nombreux secteurs tels que l’automobile (2,4 millions de voitures vendues en 2014 contre 1,6 million d’unités en 2012), le bâtiment/construction et l’immobilier (+2,2% du nombre de ventes en 2014).
Une sortie de crise qui a pu voir le jour grâce aux sacrifices colossaux consentis par les partis politiques et les syndicats.
Source: Capital
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